Un grand nombre d’enfants souffre de difficultés scolaires, souvent liés à des troubles pas toujours décelés. Les troubles les plus courants se trouvent dans la famille des DYS, ils sont au nombre de quatre.
Se repérer dans la famille des 4 Dys
En latin dys signifie la difficulté, le manque. Les DYS se repèrent facilement, ils sont au nombre se quatre.
1 Acquisition du langage écrit
La dyslexie : est le trouble le plus connu. Il touche le langage écrit, l’orthographe, l’écriture et la lecture. L’enfant peut rencontrer des difficultés à manipuler les sons et les lettres composant les mots et/ou à lire de façon fluide et correcte.
Les manifestations courantes :
- Une inversion des lettres
- Une lenteur à l’écrit
- Des difficultés à apprendre à lire
- Un manque d’attention
La dysorthographie : est une mauvaise acquisition et compréhension des différents aspects de l’orthographe.
Les manifestations courantes :
- Difficultés à retenir l’orthographe de mots familiers et fréquents
2 Acquisition du langage oral
La dysphasie : trouble du langage. Il se repère par des troubles de la syntaxe, des difficultés à construire un discours ou à le comprendre, ou à utiliser des mots incomplets.
Les manifestations courantes :
- Difficultés dans la syntaxe : phrases incomplètes et souvent sans verbe. Le discours peut être fragmenté
- Difficultés d’élocution : déformations des mots, le langage oral est réduit
- Compréhension partielle : les informations ne sont pas liées, manque de précision dans le langage
3 Acquisition de la pratique arithmétique et du raisonnement arithmétique
La dyscalculie : difficultés logicomathématiques.
Les manifestations courantes :
- Difficultés à comparer des chiffres et savoir différencier le plus grand du plus petit
- Angoisse à devoir apprendre les tables de multiplication par cœur
- Des obstacles pour estimer des quantités, pour effectuer un calcul mental, pour dénombrer
- Des difficultés à poser une opération par écrit, à écrire des nombres dictés
- Une détestation des mathématiques, particulièrement pour les calculs
4 Acquisition des fonctions visuo-spatiales
La dyspraxie ou TAC (troubles d’acquisition de la coordination) : dysfonctionnement qui se traduit par des difficultés de coordination motrice globale (courir, sauter…) ou dans la motricité (écrire dessiner, travaux manuels…) ou dans des activités visuo-spatiales (jeux de construction…).
Les manifestations courantes :
- Des difficultés pour se repérer dans l’espace et/ou dans le temps
- Des troubles de l’attention, de concentration et de mémorisation
- Une lenteur, un état de fatigue
- Une mauvaise organisation des tâches au quotidien
- Des problèmes d’équilibre et de tonus musculaire comme : des difficultés à mâcher, déglutir, prononcer
La dysgraphie : c’est une difficulté d’acquisition et d’exécution de l’écriture. Elle se manifeste également par une lenteur dans la reproduction graphique.
Deux autres troubles peuvent être éprouvants pour l’enfant
Ils n’appartiennent pas à la famille « des Dys » mais sont tout autant repérables.
1 Les troubles mnésiques
ils touchent tout autant la mémoire visuelle, la mémoire verbale, la mémoire du travail. Ils se traduisent généralement par un manque de mots et peuvent amener d’autres troubles de l’apprentissage comme la dysorthographie et/ou la dysphasie.
2 Les TDA/H (Troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité)
On les repère par de l’impulsivité et de l’instabilité psychomotrice, par un déficit de l’attention et par un manque des fonctions exécutives (l’inhibition, la planification, la flexibilité mentale). Ces fonctions exécutives sont pourtant indispensables, elles nous permettent d’agir de façon organisée pour atteindre un objectif.
Les manifestations courantes :
- Une hyperactivité, une agitation motrice non contrôlée et incessante
- Une grande distractibilité
- Une inattention quasi constante, grande difficulté à se concentrer sur une tâche plus de quelques minutes
- Une impulsivité motrice et cognitive
Qu’est-ce qu’un Dys ?
C’est un trouble, un dysfonctionnement de l’apprentissage qui se développe au cours du développement de l’enfant. On estime qu’ils pourraient toucher entre 5 et 8% par classe d’âge et qu’en France 7 millions de personnes en souffriraient. Les dys peuvent toucher des apprentissages comme le langage, l’exécution d’un geste, le calcul, l’écriture…
Le Dys peut fortement fragiliser l’enfant
Les enfants qui connaissent un dys peuvent manquer de confiance en eux, se sentir isolés, incompris, à terme ils peuvent être en difficulté scolaire et en souffrir. Parfois ils se sentent stigmatisés, ce qui a pour effet d’aggraver leurs difficultés.
Comment aider un enfant qui connaît un Dys?
Par des propos calmants, rassurants et encourageants. Avant tout, il est important de dédramatiser pour ne pas rajouter du stress à l’enfant. Le dys n’est ni un retard dans les apprentissages ni une déficience mentale. Il s’agit juste d’un trouble que l’on peut à tout moment travailler par un accompagnement de rééducation pour l’enfant et un soutien psychologique si le parent se sent débordé ou inquiet. Le but est d’agir de façon organisée dans la prise en charge de l’enfant.
Manuela Chambeyron