« Je suis déterminée à devenir ce que je suis avec une infinie patience » Alexandre Jolllien ☀️

« Je suis déterminée à devenir ce que je suis avec une infinie patience » Alexandre Jolllien ☀️
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Allez, je l’avoue sans détour j’aime Alexandre Jollien. Ces paroles, ces écrits m’apparaissent bien plus que brillants, ils sont lumineux, optimistes, joyeux.

 

Je ne le connais pas bien sûr mais son humilité et son humanité me touchent. Tout philosophe qu’il est, il a su rester simple.

Sa petite phrase pourrait être un sujet de philo au bac tant elle est riche, en même temps tellement simple. Soyons clair il a tout dit. Il résume à la perfection la ligne de conduite que tout homme devrait appliquer pour approcher le bonheur.

Devenons ce que nous devons être. Mais oui, allons vers ce à quoi nous aspirons à être. N’ayons pas peur du regard de l’autre, dans lequel nous avons tellement existé et dont nous n’osions pas nous affranchir. Sans doute par crainte de l’avenir, par peur du jugement de nos proches, par culpabilité, par le poids de notre éducation… par un tout, mais tellement humain.

A un moment de notre vie, souvent en parcours de vie, nous réalisons que nous étions dans un faux self, (un faux soi-même).

Le jour où cela parvient à notre conscience, nous sommes les plus heureux du monde. Si notre vie et notre avenir nous semblaient pâles, sans joie, sans projet, telle une baguette magique, ils s’illuminent vers un possible, jusqu’alors souvent bafoué, refoulé, interdit.  Nous commençons alors à mette un processus qui va nous amener à être tout simplement, débarrassé de notre passé souvent encombrant, de nos préjugés et de nos peurs. Non, plus exactement, nous allons commencer à accepter nos peurs. Les enfants ont rarement peur, les adultes ont peur. Celui qui vivra bien agira comme James Bond. Dans un des derniers opus il répond à quelqu’un qui l’interrogeait sur ses peurs : « Bien sûr que j’ai peur, j’ai tout le temps peur, mais je n’ai pas peur d’avoir peur ». Merci James, décidément tu es trop fort ! ta petite phrase est un véritable sésame. Il a tout compris James, n’ayons pas peur d’avoir peur.

Effectivement il nous faut être patient. Etre ce que nous sommes demande du temps. Le chemin peut être long, inconfortable, périlleux, obscur, incertain, jonché d’embûches (que nous nous posons la plupart du temps, sans en être conscients), nous sommes souvent très forts dans l’auto-sabotage.

Alors oui, de la patience pour comprendre dont nous venons, notre parcours, ce qui nous a animé à agir de la sorte, à construire ainsi, à choisir tel où telle partenaire, à comprendre nos schémas répétitifs, nos émotions…

Au final, nous pardonnons à tous ceux qui nous ont mal aimé où trop aimé, car trop aimer ne protège pas, bien au contraire cela fragilise ; nous pardonnons à ceux à qui nous en voulons. Bien souvent tous ces gens-là, ne sont pas très loin, ils sont pour la plupart au sein même de notre famille, oh ! ils sont très identifiables. Et puis lorsque nous leur avons pardonné et bien nous nous pardonnons. Et là, réellement nous sentons le poids de la délivrance, enfin libres, apaisés, en accord total avec nous. Ce cheminement ne pas se faire sans désir réel et sans détermination. Il n’est pas toujours facile, parfois décourageant, douloureux, mais il en vaut la peine. Au bout, une petite lumière qui nous guide jusqu’à nous, et nous constatons qu’enfin nous ne formons qu’un.

 

Manuela Chambeyron